Date : 1960's
Taille : 15 x 43 pouces
Artiste : Max Ernst et le Comité Viet-Nam National
À propos de l'artiste : « Max Ernst a réussi un exploit rare dans la vie d'un artiste, celui de se forger une réputation élogieuse et une audience critique dans trois pays (Allemagne, France et États-Unis) au cours de sa carrière. Bien qu'Ernst soit un artiste mieux connu des historiens de l'art et des universitaires que du grand public aujourd'hui, son influence sur l'orientation de l'art américain du milieu du siècle (en particulier l'expressionnisme abstrait) est facilement reconnaissable. Il a exercé une influence particulièrement forte sur les expressionnistes abstraits Jackson Pollock, Mark Rothko et Willem de Kooning, pour n'en citer que quelques-uns. L'arrivée de Max Ernst à New York pendant la Seconde Guerre mondiale (1941), en compagnie d'autres peintres européens d'avant-garde tels que Marcel Duchamp, Marc Chagall et Piet Mondrian, a électrisé toute une génération d'artistes américains. Le rejet par Ernst de la peinture traditionnelle au profit de ses propres techniques (collage, frottage, grattage) a captivé les jeunes peintres américains, qui ont eux aussi cherché à forger une approche fraîche et non orthodoxe de la peinture. » (https://www.max-ernst.com/biography.jsp)
À propos de l'affiche : Cette affiche, intitulée « 6h du monde pour le Viet-Nam », a été réalisée par le Comité Viet-Nam National pour promouvoir un événement de solidarité qui s'est tenu à Paris le lundi 28 novembre, de 18 heures à minuit. L'événement a eu lieu à la Mutualité, un lieu historique souvent associé à des rassemblements de gauche et à des débats intellectuels. Conçue au plus fort de la guerre du Viêt Nam, l'affiche présente une composition moderniste frappante avec des éclaboussures rouges abstraites sur un fond sombre symbolisant la violence, le conflit ou l'agitation mondiale. Dans la partie inférieure, un motif noir et crème ressemblant au chiffre six encadre les détails de l'événement. Des intellectuels et des militants, dont Jean-Paul Sartre et Armand Gatti, devaient s'exprimer sur les raisons de leur soutien au Nord-Vietnam. L'événement comprenait également la première à Paris d'un film du journaliste australien Wilfred Burchett, qui a fait un reportage en territoire vietnamien. En outre, le programme incluait des perspectives internationales, reliant la lutte vietnamienne aux mouvements anti-impérialistes mondiaux, y compris les expériences des Afro-Américains et d'autres groupes marginalisés. Le prix d'entrée de 2 francs a rendu l'événement accessible à un large public, en mettant l'accent sur la mobilisation de masse et la résistance intellectuelle à l'intervention américaine au Viêt Nam. Cette affiche illustre la manière dont le design, l'art et l'activisme se sont croisés dans le paysage intellectuel et politique français des années 1960.